assurer une retraite décente pour tous

 

 

Notre système de retraites actuel pose beaucoup de problèmes

  • il est chroniquement déficitaire et cela va s'accentuer à l'avenir du fait du vieillissement de la population

  • il coûte cher et est très complexe à gérer, avec 35 caisses de retraites complémentaires.

  • il est peu lisible pour les gens qui ne savent au final qu'au dernier moment de combien sera exactement leur pension.

  • il oblige les seniors à travailler à plein jusqu'au bout quand souvent ils aimeraient pouvoir ralentir le rythme de travail pour ne pas perdre le bénéfice de comptabilisation des trimestres en cas de temps partiel et pour ne pas perdre en salaire ce qui baisserait ensuite leur pension.

  • Il laisse beaucoup de gens dans la pauvreté (plus de 600000 personnes vivent avec le minimum vieillesse).

  • Il est très inégalitaire avec pour certains des pensions élevées et pour beaucoup d'autres misérables. La première source d'inégalité des pensions est d'ailleurs liée au genre. En 2013, selon les études de la DRESS (Les Retraités et les Retraites – édition 2015), la pension moyenne des femmes étaient de 993€ /mois contre 1642€ pour les hommes. Cela s'explique par les inégalités salariales qui perdurent à compétences et travail équivalent, mais aussi bien sûr à la difficulté d'obtenir pour les femmes une carrière complète du fait des maternités et des responsabilités familiales.

  • Les métiers les plus « utiles » à la société, qui sont souvent peu rémunérateurs et ingrats (agriculture, ouvrier, services de bases eau, déchets...), génèrent au final de très petites retraites alors que des métiers souvent nuisibles (traders, spéculateurs...) décrocheront le gros lot.

  • Il incite à travailler à temps plein car, en cas de temps partiel, en dessous d'un certain nombre d'heure travaillées, les trimestres ne sont plus pris en compte. Il accentue ainsi la problématique du chômage dans une société où les emplois se font de plus en plus rares.

  • Il est « batard » entre un pur système par répartition et un système par capitalisation puisque les pensions sont en partie proportionnelles aux cotisations payées pendant toute la vie professionnelle.

  • Avec l'allongement des études et une entrée de plus en plus tardive dans la vie active, l'âge à la retraite nécessaire pour obtenir une carrière complète et le taux plein de pension est de plus en plus élevé.

Nos propositions

  •     Verser un revenu citoyen senior individuel et inconditionnel de 1200 € à partir de 65 ans. Ce RC remplaçera la retraite de base actuelle, qui sera supprimée. Cela permettra de garantir à toute personne âgée un minimum vieillesse décent, indépendant de la carrière professionnelle. Les personnes qui souhaiteront réduire leur temps de travail en fin de carrière, alors que leurs besoins financiers sont moindre quand les enfants sont indépendants et que le logement peut coûter moins cher, soit parce qu'on en est propriétaire et que les prêts sont soldés, soit parce qu'on a besoin d'un logement plus petit, pourront le faire. Cela ne modifiera pas le futur revenu citoyen senior, comme cela modifie, dans le système actuel, leur future pension.
  •     Mettre en place une caisse unique de retraite complémentaire publique par répartition par points à cotisations obligatoires, qui serait la même pour tous les salariés et non-salariés. Cette caisse de retraite complémentaire pourrait être l'ARRCO qui gère déjà la complémentaire de 10 des 15 millions de retraités actuels. Les droits actuellement acquis auprès des autres caisses de retraite (ou, pour les agents de la fonction publique, auprès de l’État) seront transférés en droits ARRCO et préservés. Un mécanisme de transition pour le système de retraite est prévu, qui doit permettre de maintenir en totalité le pouvoir d'achat des ménages de retraités ou de personnes proches de la retraite à la date de mise en place de cette importante modification du système. Cette retraite complémentaire permettra de préserver, en partie, comme aujourd'hui, le niveau de vie des personnes les plus aisées, sans les obliger à recourir à des assurances privées coûteuses de type fonds de pensions, peu sécurisées et dont le comportement financier est en grande partie responsable des crises économiques que nous connaissons depuis 10 ans.