• Repenser l'exploitation des animaux dans le secteur agroalimentaire, pour réduire au maximum le mal-être infligé
Dans le secteur agroalimentaire, l’animal sera considéré comme un être sensible à qui les activités doivent s’adapter, et non plus le contraire. Notre politique impliquera de programmer la fin des élevages intensifs ou en batterie, de réorienter les subventions vers les exploitations en plein air respectant de bonnes conditions d'élevage, de bannir les pratiques cruelles, d’améliorer nettement les équipements obligatoires et de systématiser les contrôles par des professionnels de la protection animale agréés. Les conditions de transport des animaux d’élevage seront également revues et encadrées, de même que les méthodes d’abattage. Les animaux aquatiques, grands oubliés de la cause, verront aussi leur condition améliorée.
• Consommer moins de produits animaux, et de meilleure qualité
Les industries de production alimentaire, essentiellement organisées pour la course au profit, sont destructives, malsaines et moribondes du point de vue économique. Le système doit changer, et cela passe avant tout par un changement des mentalités et des habitudes de production et de consommation. Il faut aider les producteurs à changer, accompagner les consommateurs dans une remise en question, faire évoluer les pratiques marketing des entreprises agroalimentaires et mettre à jour les connaissances médicales en matière de nutrition. Campagnes de sensibilisation, changement de pratiques dans la restauration collective, étiquetage, etc., pour les produits alimentaires mais aussi les textiles et les produits cosmétiques, pharmaceutiques et nutraceutiques.
• Encadrer strictement le commerce des animaux domestiques ainsi que l'utilisation des animaux dans les cadres professionnels où ils interviennent
Le commerce des animaux domestiques sera encadré : seuls les professionnels agréés pourront faire commerce des animaux, pour lesquels l’identification, la vaccination et la traçabilité de la provenance seront obligatoires. Toute maltraitance sera sévèrement punie, ainsi que l’abandon. Les animaux d’utilité et auxiliaires de travail feront l’objet d’une protection renforcée. Dans les loisirs et spectacles, l’utilisation d’animaux sera profondément repensée (abolition de la corrida, modification des conditions d’utilisation d’animaux dans les spectacles, fermeture des delphinariums, reconversion des zoos en sanctuaires écologiques...).
• Préserver les animaux sauvages
Encadrement plus stricte de la chasse, braconnage sévèrement puni, scission de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) en deux établissements publics séparés et indépendants : l’un chargé de la préservation de la faune sauvage et de l'environnement, l’autre de la gestion de la chasse. La pêche aussi sera davantage encadrée. Les espèces réintroduites feront l’objet d’une protection renforcée, et le statut d’espèce nuisible sera aboli.
• Reconsidérer l'approche générale de l'utilisation des animaux par la science, l'industrie et le monde universitaire
Développement des méthodes alternatives aux expérimentations animales, sensibilisation à la condition animale et à l'éthique pour les médecins, vétérinaires et chercheurs. interdiction des expérimentations sur animaux pour les produits cosmétiques, d’entretien et de consommation courante. Fin de l’utilisation d'animaux et le développement des méthodes d’enseignement alternatives dans l’éducation et la formation. Création d’une « clause de conscience » pour les étudiants, enseignants et chercheurs qui refuseraient de pratiquer des expériences sur animaux.
• Approfondir la législation en matière de droits des animaux, incluant la question de leur statut juridique
Nous voulons la reconnaissance de la personnalité juridique des animaux dont le code civil reconnaît la qualité « d'êtres sensibles ».