Toute notre politique de lutte contre l'insécurité sera axée sur la lutte contre les inégalités et la pauvreté, mais aussi sur la manière de rendre de la dignité à chaque citoyen, y compris par la réforme des moyens d’action de la justice, de la police et de l’administration pénitentiaire.
Cela passe par un travail de fond pour réduire les inégalités, lutter
contre la pauvreté, améliorer l’éducation et la formation afin de remédier aux causes premières de la délinquance notamment chez les jeunes, grande ambition qui passera notamment par un jeu de
mesures déjà mentionnées précédemment comme le revenu citoyen, le partage de l'emploi pour réduire le chômage, la politique de logement et de quartier.
Des mesures complémentaires et spécifiques seront aussi prises pour la justice et la police:
Nous doterons la justice des moyens dignes d’un pays développé et la rendrons plus simple, plus rapide, plus accessible et sans passe-droit.
Nous recentrerons la police sur ses missions fondamentales, en mettant fin aux missions qui ne relèvent pas du cœur de ses attributions, en ayant un mécanisme de remboursement juste et rapide des heures supplémentaires, en recherchant une meilleure complémentarité entre police et gendarmerie, et en revoyant la répartition sur le territoire pour avoir des policiers où nous en avons besoin.
Nous mettrons en œuvre une politique d’emprisonnement humanisée et orientée vers la réinsertion, pour éviter la surcharge des prisons, source de récidives et de radicalisation, notamment en développant les alternatives proposées en 2013 par la mission d'information de l'Assemblée nationale, en instituant un numérus clausus contraignant par prison, en créant plus de prisons ouvertes pour les fins de peine sur le modèle des pays nordiques, et en économisant les moyens selon les suggestions de la Cour des Comptes.
Nous définirons une stratégie citoyenne de sécurité, intégrant la Défense et la Sécurité intérieure, avec des objectifs clairs qui éviteraient d’intervenir militairement sans une doctrine établie et validée, une méthode démocratique pour approuver nos interventions, une meilleure intégration des services de renseignement civils (police) et militaires, une redéfinition claire et bien définie des rôles de la police et de l’armée sur le territoire, l’allocation des moyens correspondants, et l’obligation de procéder régulièrement devant le Parlement à une évaluation du succès ou de l’échec de l’intervention pour en tirer les conséquences.
Nous définirons une stratégie nationale contre le terrorisme qui intégrera la prévention, la détection et la réaction rapide.
Nous prendrons des sanctions contre tous les États qui soutiennent le terrorisme.
Nous organiserons un débat démocratique et un référendum sur les grandes orientations de politique de défense (OTAN, dissuasion nucléaire, exportations d’armement).
Nous demanderons à nos partenaires européens :
la mise en place d’un organisme de police européen d’investigation pour prévenir, détecter et agir en cas de crimes dépassant un cadre national ;
la création d’un corps des garde-frontières et des garde-côtes européens pour lutter contre les trafics et le terrorisme et accueillir humainement les réfugiés ;
la création progressive d’une véritable défense européenne.