Le livre de Thomas Guénolé déconstruit brique par brique l'argumentation destinée à nous vendre la mondialisation actuelle comme étant «heureuse», le meilleur système possible ; alors qu'elle est objectivement malheureuse, c'est-à-dire inéquitable et inhumaine.
En réalité, puisque quelle que soit l'échelle retenue, son modèle économique et social consiste systématiquement à privilégier une minorité en précarisant une majorité, la mondialisation malheureuse est «oligarchiste» ; quant à ses grands bénéficiaires, les 0.1%, ce sont des «oligarques».
Il y a aussi beaucoup de préconisations dans le livre pour réorienter la mondialisation: des taxes anti-dumping protectionnistes ; une relance écologique de l'économie par des grands travaux d'Etat et des petits travaux des ménages ; le revenu de base pour résorber la grande pauvreté ; des campagnes de «name and shame» contre les grandes marques qui pratiquent l'esclavage ; la redistribution des terres dans les pays du Sud.
Comprendre l’agroécologie de Mathieu Calame éditions Charles Léopold Mayer, situe l’évolution agricole depuis ces débuts pour mieux comprendre la rupture industrielle et le fondement du chemin alternatif possible. La force de l’ouvrage est de fournir les clés pour comprendre de manière simple les processus biologiques et sociaux impliqués dans les modèles agricoles actuels, les limites avérées du modèle industriel et les principes d’un système alimentaire soutenable.
Avec humour et pertinence Philippe Bihouix dans L’âge des lows tech, anthropocène Seuil, déconstruit notre modèle de développement fondé sur une fuite en avant technologique impulsée par des innovations débridées. Plus consommatrices de ressources rares, plus difficiles à recycler, trop complexes, ces nouvelles technologies tant vantées nous conduisent pourtant dans l’impasse. Ce modèle, source de concurrence et compétitivité, mène un projet explosif et insoutenable. Ce livre propose de prendre le contre-pied de la course en avant technologique en se tournant vers les low tech, « basses technologies ». Il ne s’agit pas de revenir à la bougie, mais de conserver un niveau de confort et de civilisation agréables tout en évitant les chocs des pénuries à venir. L’auteur explore les voies possibles vers un système économique et industriel soutenable dans une planète finie.
Le grand débordement, Pourquoi les déchets nous envahissent, comment les réduire? Elodie Fradet, Annick Lacout et Pascal Rauglaudre, rue de l’échiquier.
Le déchet, rebut de notre consommation, s’accumule sous l’entrain de notre modèle de développement. Calculé à une moyenne de 374 kilos par habitant par an, source ADEME, le traitement de ces
déchets par incinération et enfouissement est irresponsable et dangereux à terme. L’objectif est clairement à la réduction et à la valorisation. Mais comment ? Ce livre clarifie la situation en
ouvrant des perspectives quant à une gestion plus juste et responsable, pour des rapports économiques et sociaux plus soutenables.